Critères de
choix des initiatives et partenaires
soutenus par
le CCFD
Les
initiatives
et partenaires soutenus par le CCFD
Afin
de répondre aux demandes toujours plus
nombreuses (nous avons reçu en 2007 plus de 1 200 demandes et financé
environ
500 initiatives), le CCFD a élaboré des critères de choix, qui sont
exposés
dans le Rapport d’Orientation(RO), en
particulier dans son volet Politique
d’Appui aux Partenaires (PAP 2), auxquels nous ferons référence
dans la
suite du présent document.
1. Les critères généraux liés à notre
identité et mission
Le
CCFD choisit d’accompagner des acteurs de la
société civile qui partagent la même vision du développement :
développement de tout homme et de tout l’homme. Le CCFD conçoit le
développement comme un « processus collectif réalisé par les intéressés
eux-mêmes » (RO, p. 8), guidé par l’objectif de mise en valeur
« d’une part [des] richesses potentielles (créatives, culturelles
et
spirituelles) de chaque être humain et d’autre part [des]
capacités
collectives mises en œuvre pour le bien de chacun et de tous, pour la
préservation des biens de la terre » (RO, ibid.)
Ces
acteurs peuvent être des acteurs d’Eglise, liés
à l’Eglise, ou non. En effet, comme l’énonce le rapport d’orientation,
le CCFD
« agit dans le monde en partenariat avec des églises locales et
avec des
organisations ou associations, catholiques ou non, qui œuvrent pour le
développement selon les principes auxquels le CCFD se réfère » (RO,
ibid).
Le
travail du CCFD s’inscrit dans la durée avec ces acteurs.
Le CCFD développe avec eux des relations fondées sur le partage des
analyses,
la réciprocité, la confiance. Une relation se construit dans le
temps :
ainsi, avant de soutenir telle ou telle action, le CCFD noue une
relation
préalable avec l’acteur concerné, identifie ses compétences pour mettre
en
œuvre le projet qu’il propose, analyse son environnement pour voir
comment son
action s’inscrit dans une dynamique locale ou nationale de
développement.
Sachant
par expérience qu'il faut compter au moins
un an de connaissance mutuelle, acquise au cours d’échanges divers et de
visites de terrain, avant de se lancer dans le soutien à une action, ce
travail
dans le temps conduit à limiter le nombre de nouveaux partenaires chaque
année.
Soucieux de développer encore la qualité des relations partenariales, le
CCFD a
d’ailleurs décidé de réduire sur la prochaine période 2008-2012 le
nombre total
de partenaires (actuellement près de 620), de 20 %.
En
outre, le CCFD ne veut pas se limiter à être un
simple bailleur solidaire des plus pauvres. Son domaine d’action
s’élargit au
renforcement des capacités des organisations qu’il soutient, au montage
et à la
facilitation d’alliances, souvent à des fins d’éducation à la solidarité
ou de
plaidoyer.
2. Les critères généraux basés
sur l’expérience et
l’expertise développée au CCFD depuis sa fondation (1961)
Le Rapport d’Orientation,
voté à l’unanimité par le Conseil National Délibératif du CCFD le 1er
décembre 2007, a défini quatre critères généraux de partenariat :
La
relation partenariale est étroitement liée à la
notion de réciprocité. Le CCFD peut accorder un financement ou un appui
non
financier (mise en relation, etc.) ; mais il peut aussi faire appel
au
partenaire pour obtenir son concours dans le cadre de ses actions
(Education au
Développement, construction d’une expertise, campagnes de plaidoyer, par
exemple).
3. Le choix des partenaires
Il
convient en premier lieu d’insister sur le fait
que « le CCFD n’engage des relations qu’avec des organisations, des
groupes
organisés de personnes ou des regroupements en collectifs ou réseaux,
appelés
partenaires ou alliés. Pour le CCFD, le partenariat se noue bien
d’organisation
à organisation. Le CCFD soutient des initiatives qui s’inscrivent dans
des
dynamiques collectives ». (PAP 2, p. 8).
Les
orientations générales du partenaire fournissent
un second élément d’appréciation. En effet, selon le rapport
d’orientation (PAP
2, p. 8), « le CCFD construit une relation de partenariat avec des
organisations remplissant certaines conditions » :
4. Le
choix des pays et
l’élaboration des stratégies
Le
CCFD a fait le choix de concentrer son action
dans une soixantaine de pays environ d’ici à 2012 (RO, p. 15), en
fonction de
plusieurs facteurs : histoire du CCFD dans tel ou tel pays,
dynamiques
sociales et politiques, pauvreté, présence ou non d’organismes de
solidarité,
contraintes budgétaires ou limites humaines… Ces choix peuvent évoluer
en
fonction de circonstances particulières (catastrophes, crises, nouveaux
contextes).
Dans
un pays, une région ou un continent, le CCFD
définit, en tenant compte de tous les facteurs précédemment évoqués, une
stratégie d’accompagnement, sur la base d’une analyse partagée avec ses
partenaires et ses alliés.
Cette
stratégie est exposée dans un document appelé
« plan d’action », qui est élaboré à l’échelle des pays, des
régions
et des continents. Ces plans d’action sont régulièrement actualisés et
font
l’objet d’un contrôle en Commission des Partenariats Internationaux
(CPI). Ils
définissent une stratégie pour les 4 années à venir et précisent les
priorités
année par année. Ils permettent, à partir d’une problématique
identifiée, de
développer une réflexion stratégique, en lien avec les 6 thématiques du
Rapport d’Orientation, et d’identifier,
au sein de ces thématiques, des axes d’intervention privilégiés.
L’adéquation
des projets au plan d’action est donc
un premier critère particulier d’évaluation des demandes de financement.
5. Les champs thématiques
D’ici
2012, 80% au moins des initiatives soutenues
par le CCFD s’inscriront dans un des 6 champs thématiques du Rapport
d’Orientation
(voir RO, p. 16), à savoir :
L’adéquation
des projets aux thématiques fournit
donc un second critère particulier d’évaluation des demandes de
financement.
6. Les critères de sélection des initiatives
La
nature du groupe bénéficiaire constitue un
troisième critère d’appréciation. Le CCFD a le souci de l’efficacité et
de
l’impact réel de l’utilisation de ses fonds pour améliorer les
conditions
d’existence des plus vulnérables. Le Rapport
d’Orientation prévoit ainsi que d’ici 2012, « 50% au moins
des
financements alloués aux partenaires seront destinés à des groupes dits
« vulnérables » en tant que bénéficiaires directs.
La
qualité du projet est un quatrième critère. Le
CCFD apprécie la cohérence globale du projet sur la base d’une
description
détaillée demandée au partenaire : lien entre les objectifs visés,
les
résultats attendus pour la population bénéficiaire, les activités
prévues, leur
adéquation avec le budget, les moyens humains et techniques qui seront
mobilisés. Il est également attentif aux conditions de viabilité du
projet qui
garantissent son effet durable.
Enfin,
la légitimité sociale du partenaire et sa
capacité institutionnelle fournissent un cinquième et dernier critère
d’appréciation. La mise en œuvre de projets exige des compétences
techniques
(financière, de planification et d’organisation, d’évaluation et de
suivi, de
secrétariat et de synthèse, etc.) d’autant plus importantes que le
projet est
complexe. Cependant, ces compétences ne suffisent pas. Le partenaire
doit
également jouir d’une légitimité sociale capable de mobiliser les
populations
concernées autour de la réalisation des objectifs du projet.
7. Quelques
remarques finales.
8. Principes d’affectation des dons
Tous
les dons reçus au CCFD sont versés dans un
« pot commun ». C’est un instrument de juste répartition de
l’aide,
notamment pour ceux de nos partenaires qui n’ont pas la chance d’être
dans
des réseaux ou
particulièrement médiatisés.